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Un dauphin qui demande de l’aide nous prouve qu’il est une personne

Un dauphin qui demande de l’aide nous prouve qu’il est une personne

Un dauphin qui demande de l’aide nous prouve qu’il est une personne. Il a compris que nous avons fabriqué ces lignes de pêche et c’est vers nous qu’il vient…

Le vendredi 18 janvier 2013, des plongeurs effectuaient une expédition de nuit, au large de Kona, à Hawaï.
À l’aide de leur lampe torche, ils profitaient du ballet des raies mantas qui se délectaient de plancton. Si le moment était déjà plutôt extraordinaire, tous se souviendront de cette plongée, mais pour d’autres raisons. Ces personnes ont été témoins d’un incroyable échange entre le dauphin et l’Homme.

Attiré par la lumière, un grand dauphin(Tursiops) s’est approché d’un plongeur.
Le comportement de l’animal était clair : il avait besoin d’aide. La pauvre créature s’était empêtrée dans une ligne de pêche. Celle-ci, coincée entre la nageoire pectorale gauche et le bec, l’empêchait de nager correctement. Si plusieurs événements d’échanges entre l’Homme et le dauphin ont déjà été reportés, celui-ci est particulièrement épatant. En effet, c’est l’animal qui s’est approché du plongeur et qui lui a clairement demandé assistance.

Dans un geste inattendu, le dauphin s’est présenté au plongeur, Keller Laros. Il s’est positionné de manière à ce que le plongeur puisse couper la ligne de pêche. Le dauphin a patiemment attendu que la ligne soit coupée, en roulant sur le dos pour ajuster sa position et ainsi faciliter la tâche au plongeur. L’animal est même remonté en surface un court instant pour une bouffée d’air, puis est revenu auprès de Keller Laros pour être enfin libéré totalement. Encore un témoignage de l’intelligence de ce mammifère marin et de sa capacité d’échange avec l’Homme. « Une expérience à couper le souffle », d’après Keller Laros.

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Un article de Laura Bridgeman
27/08/2015

Une vidéo très populaire nous montrant un dauphin appelant à l’aide a tourné sur le Web en 2013.
Elle est rapidement devenue virale. Mais ces images réconfortantes d’une interaction inter-espèce fait bien plus que de nous réchauffer le coeur. Elles nous présentent les preuves solides d’un sens du soi chez les dauphins.
On trouvera ci-dessous figure une liste de 7 caractéristiques généralement admises pour définir une «personne».
Voyons comment cela s’applique au dauphin qui demande de l’aide.


1. Une personne est vivante.
C’est assez évident.

2. Une personne ressent des sensations positives et négatives.
Il n’y a aucun doute que le dauphin dont la nageoire est percée par un hameçon éprouve une sensation négative à laquelle il voudrait mettre fin.

3. Une personne a des émotions.
Beaucoup d’entre nous craignent de se faire vacciner ou d’aller chez le dentiste. Mais nous mettons de côté nos émotions car nous savons que cette épreuve nous sera bénéfique à long terme.
Le dauphin ressentait la morsure du hameçon dans sa chair de façon similaire. Il a du surmonter sa crainte de s’approcher d’êtres humains inconnus pour qu’ils l’aident à faire cesser ses douleurs.
Si le dauphin n’avait pas su que rester tranquille entre leurs mains et se laisser manipuler par eux lui apporterait du soulagement, il ne se serait pas comporté ainsi.
Ceci suggère non seulement la présence d’émotions, mais aussi une maîtrise impressionnante sur elles.

4. Une personne reconnaît d’autres personnes.
Le dauphin a reconnu les plongeurs comme étant d’autres personnes dotées de conscience de soi comme lui. Il ne serait pas en mesure de reconnaître que les humains sont conscients, intelligents, maîtres de leurs actions et ainsi de suite, s’il ne possédait pas les mêmes qualités. Il ne se serait pas approché les humains s’il n’avait pas supposé d’abord qu’ils comprendraient ce qu’il attendait d’eux. Il n’aurait pas pu imaginer que ceux-ci lui fourniraient le type de traitement qu’il a reçu.
Les dauphins prévoient clairement la façon dont ils seront traités. Ils semblent vivre selon la règle d’or du «Fais à autrui ce que tu voudrais qu’il te fasse ». Sinon, pourquoi sauveraient-ils les humains en détresse,  encore et encore ?
Parce que, comme nous le savons tous, aider une personne dans le besoin est la seule chose correcte à faire.

5. Une personne prend des décisions.
Le dauphin a décidé d’aller chercher directement de l’aide chez les humains de l’aide. Il aurait pu s’adresser aux raies manta, juste à côté, mais il a choisi de ne pas le faire.

6. Une personne dispose d’une large variété de compétences cognitives complexes. 
Il est assez aisé de comprendre pourquoi le dauphin n’a pas approché les raies pour leur demander de l’aide. Leurs nageoires en forme d’ailes auraient été bien inutiles pour extraire un hameçon. Derrière cette décision, le processus de pensée mis en œuvre soulève aussi deux hypothèses intéressantes qui indiquent une cognition sophistiquée.
Le sonar des dauphins leur donne des images incroyablement détaillées du fonctionnement interne des organes. Il est possible que le dauphin ait vu les pouces opposables de l’homme et qu’il en a conclu qu’ils étaient aptes à faire le travail. Il se peut également que le dauphin ait su quelle espèce animale avait fabriqué la ligne de pêche avant de la mettre à l’eau. Sachant que c’était les humains, il en aurait conclu que ceux-ci pourraient l’aider à s’en débarrasser.
Ce qui nous mène à une question fascinante : qu’est ce que les dauphins savent réellement de nous ?  Que pensent-ils de nous ?

7. Une personne est consciente.
Tout ce que le dauphin fait suggère des calculs et des intentions. S’il n’était pas conscient, il aurait simplement continuer à nager sans chercher à se débarrasser de la ligne et du hameçon.
Nous savons que les dauphins se reconnaissent dans le miroir, ce qui démontre qu’ils sont conscients d’eux-mêmes. Bien sûr, les négationnistes peuvent rejeter tout cela, en faisant valoir qu’il n’y a aucune preuve. Pour de nombreux scientifiques, ce qui constitue une «preuve» officielle doit pouvoir être reproduit en laboratoire dans des conditions contrôlées. Ce serait non seulement difficile, mais cruel dans le cas qui nous occupe.

Il se peut que le dauphin n’ait agi seulement que « comme s’il » demandait de l’aide. Peut-être est-ce juste le résultat d’une longue séries de coïncidences ? Mais tenter de le prouver serait également impossible.

Nous aimons à reconnaître que les dauphins figurent parmi les « animaux » les plus intelligents au monde. Ces termes nous évitent de mettre en cause le dogme de l’exception humaine.
Mais comment, je vous le demande, peut-on expliquer la scène qui suit ?

Cet humble poisson-globe réfrène manifestement son envie de se gonfler et de sortir ses épines.
Il le fait quand il se sent menacé ou qu’il souffre. surtout quand on lui enfonce les pouces dans les yeux. Mais il sait que cela nuirait au plongeur et stopperait le processus de sauvetage.  Un tel raisonnement est tout à fait remarquable pour un être doté d’un si petit cerveau. Son comportement est également particulier. Les pêcheurs prétendent que les poissons ne ressentent pas la douleur d’un hameçon planté dans leur bouche, ce qui semble pourtant être le cas ici.

Des histoires comme celles-ci bouleversent fondamentalement toutes nos idées reçues sur les dauphins ou d’autres animaux non-humains.
Elles nous montrent aussi que, parfois, nous avons tous besoin d’une « Little Help from my Friends ».
Et que l’aide peut venir de toutes sortes de personnes différentes – peu importe l’espèce !

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Yvon Godefroid