Retrait du permis CITES exigé pour Morgan !

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Selon le ministre hollandais, Morgan allait beaucoup se plaire avec ses nouveaux amis à Loro Parque

Retrait du permis CITES exigé pour Morgan !

Le 25 août 2016, la Free Morgan Foundation, qui fait campagne pour sortir une orque « hollandaise » de Loro Parque à Tenerife, vient de demander que le document CITES qui a permis son exportation vers l’Espagne soit annulé, car les conditions légales posées par ce permis ont été violées.

En 2010, l’orque Morgan a été trouvée errant dans un état de grande faiblesse en Mer de Wadden.
Elle fut envoyée ensuite au Dolphinarium de Harderwijk pour récupérer ses forces.
Le ministre des Affaires Economiques de l’époque, Henk Bleker, était alors responsable de la situation de Morgan. Il a décidé qu’elle ne pouvait pas être remise en mer auprès de sa famille d’origine et qu’elle serait beaucoup mieux à Loro Parque, en Espagne.
Les termes financiers de cette transaction menée entre les delphinariums de Harderwijk et celui de  Ténériffe n’ont jamais été révélés.
Au terme d’un curieux tour de passe-passe, qui lui aussi reste inexpliqué, Morgan est aujourd’hui propriété de SeaWorld,

 

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Le certificat européen CITES approuvant le transfert déclarait en outre que Morgan devait être utilisée à des fins de recherches, susceptibles de servir à la conservation de l’espèce.
Or aucune recherche n’a jamais été menée sur Morgan à Loro parque, à l’exception d’un manuscrit relatant son examen auditif. Celui-ci porte sur la surdité supposée de Morgan, qui ne peut d’ailleurs être démontrée clairement, « faute d’équipement adéquat »,  et qui ne sert aucunement à la conservation de l’espèce.

La santé de Morgan inquiète en outre grandement les observateurs.
L’état de ses dents s’est par exemple considérablement détériorée depuis le moment de sa capture.
Un peu plus tôt cette année, Morgan avait été filmée en train de s’échouer sur le bord du bassin. Ce comportement de fuite extrême devant les agressions des autres est également partagé par son confrère sous-douleur, le petit Tekoa.
La Fondation s’indigne enfin des efforts faits pour mettre Morgan enceinte, ce qui serait également une violation du certificat CITES.

 

Le cabinet d’avocats Van Den Biesen Kloostra Advocaten a été sollicité par la fondation Free Morgan pour demander que la licence d’exportation soit annulée.
La requête, déposée au nom de la Free Morgan Foundation, a été soumise à l’attention du Dutch State Secretary of Economic Affairs et se base sur le rapport Visser & Lisker (2016) relatif à l’état de santé de Morgan à Loro Parque.  Ce rapport évoque également le fait que Loro Parque maintient Morgan en contact étroit avec une orque mâle, défiant ainsi l’interdiction faite aux orques de SeaWorld de se reproduire.

 

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Que se passerait-t-il si le permis était annulé ? 
Morgan devrait être rapatriée d’abord aux Pays-Bas puis, selon les termes de son protocole de sauvegarde, remise en Mer de Norvège auprès du pod P.
A l’heure actuelle, cette orque reste encore pleinement réhabilitable, même si ses dents sont déjà gravement abîmées par la captivité.  Il est clair que le temps joue en faveur des esclavagistes, car l’état mental et physique de la petite orque sauvage risque de se dégrader tant que toute réhabilitation deviendra impossible.

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La dégradation rapide des dents de Morgan

 


Il faut sauver l’orque Morgan !

Morgan à Loro Parque


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