
Parque Nizuc, Cancun, Mexique : les enclos géants où sont confinés et « dressés » les dauphins des Iles Salomon avant leur revente dans le monde entier.
Le vrai visage de l’Industrie de la Captivité
Captures sauvages dans un tiers monde en crise !

Les habitants des Iles Salomon massacrent les dauphins pour leur arracher les dents. A l’occasion, ils en vendent aux delphinariums.
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Captures et massacres aux Iles Salomon

30 Juillet 2003
L’enfer de cancun

Cancun : dauphins des Iles Salomon au Mexique Copyright A. Mauricio Cortez-Aguilar
Au mépris des toutes les réglementations existantes, plusieurs centaines de dauphins viennent d’être capturés illégalement dans les eaux des Iles Salomon par un groupe international de trafiquants d’animaux.
Cette exploitation éhontée des ressources naturelles d’une nation en proie au pire chaos politique est susceptible de procurer à ces trafiquants un bénéfice de plusieurs millions de dollars.
Pour chacun de ces 200 (voire des 400 ?) dauphins sauvagement capturés, les pêcheurs locaux ont touché la somme des $260 USA.
Chaque dauphin qui parviendra à survivre ensuite se verra dressé par la faim et la peur à exécuter des shows
pour les delphinariums et les « petting-pools » (bassins où les touristes peuvent nager directement avec les animaux).
Puis le cétacé une fois « brisé » pourra être revendu pour la somme de 30.000 US Dollars aux delphinariums intéressés.
Ces captures inhumaines ont eu lieu dans un climat de violence extrême : les dauphins ont été arrachés à la mer et jetés au fond d’une barque. Ensuite, la peau desséchée, le souffle court, ces malheureux ont été emmenés jusqu’à des enclos aquatiques minuscules situés à une heure de route de leur lieu de capture. Sept dauphins au moins sont morts durant ce premier trajet, des douzaines d’autres ont été blessés ou mis en état de choc.
Des fonctionnaires dépendant du gouvernement mexicain ont pourtant autorisés l’importation de 28 de ces dauphins capturés en violation manifeste des lois internationales et mexicaines, ainsi que des réglementations environnementales en vigueur au Mexique et aux Caraïbes.
Les habitants des îles Salomon, traditionnellement respectueux du bien-être des « peuples de la mer », ainsi que nombre d’associations de défense de la nature du monde entier ( à l’exception notoire du WWF), exigent aujourd’hui que ces dauphins soient ramenés chez eux sur le lieu de leur capture, et ceci aux frais de la société américano-mexicaine qui les a illégalement importés, à savoir : Parque Nizuc.
L’aéroport de îles Salomon a été fermé et mis sous surveillance de troupes armées lors du décollage clandestin de ces dauphins vers le Mexique. Les journalistes qui ont tenté de couvrir cet événement se sont vus gravement molestés.
D’autres transports de dauphins sont encore programmés pour les prochaines semaines. L’arrivée récente des troupes d’intervention australiennes aux Iles Salomon permet peut-être d’espérer que les centaines de dauphins encore détenus dans des enclos obscurs et minuscules pourront être immédiatement remis à la mer.
Signalons enfin que les dauphins capturés appartiennent à la sous-espèce Tursiops aduncus (ou Dauphin de l’Indo-Pacifique). Cette communauté régionale est dotée d’un bec un peu plus long, ainsi que de langages et de cultures propres, qui les différencient de Tursiops truncatus, le « Flipper » classique que l’on retrouve dans nos bassins et qui provient pour sa part essentiellement des Caraïbes.
Leur capture sauvage dément donc une fois de plus, s’il en était besoin, les affirmations fallacieuses de l’Industrie.
Mélanger des Tursiops d’origines différentes ne donnera in fine naissance qu’à des hybrides, sans parler des conflits violents qui peuvent survenir, comme chez nous, entre dauphins (ou orques) de cultures différentes enfermés dans une même prison.
Ces faits vont bien sûr également à l’encontre de cette fameuse « conservation de la biodiversité » que prétendent assurer zoos et delphinariums avec leurs programmes criminels et foireux de « captive breeding ».
Au vu de ces faits, nous exigeons que les dauphins des Iles Salomon soient rendus à leurs eaux natales au frais de la société Parque Nizuc et que les responsables de ces captures illégales soient traînés devant les tribunaux mexicains pour maltraitance aggravée à l’égard d’une espèce animale théoriquement protégée.
D’après un texte de Taffy Wiliams. New York Whale and Dolphin Action League
Commentaires
Au début des années 90, alors que le Royaume Uni mettait fin à la détention de dauphins sur son territoire, que les dauphins captifs Rocky, Missie et Silver étaient triomphalement rendus à la vie libre au large des Iles Turks et Caicos et tandis que d’innombrables recherches scientifiques menées en mer nous révélaient les stupéfiantes capacités intellectuelles, culturelles et sociales des grands cétacés, on aurait pu croire à bon droit que les delphinariums ne seraient bientôt plus qu’un mauvais souvenir. C’était sans compter avec la crise économique qui allait frapper toute la planète moins de vingt ans plus tard. C’était oublier l’expansion fulgurante de l’Industrie de la Captivité américaine.
En 2003, l’Industrie de la Captivité, très largement téléguidée par Sea World et la US Navy, est plus que jamais florissante.
Se nourrissant tel un vampire de l’amour des humains pour les cétacés, leurs frères en intelligence, elle le détourne à son profit de la manière la plus abjecte, utilisant la souffrance des enfants autistes pour vendre ses thérapies bidons à base de dauphins prisonniers, interdisant tout contact en mer avec des dauphins libres afin de favoriser le développement des delphinariums et s’amusant à faire se reproduire par insémination artificielle de malheureuses femelles orques, bélougas ou dauphins qui ne parviennent pas, de toutes façons, à élever leur enfant en cellule.
Mais aujourd’hui, l’Industrie fait plus fort encore et franchit un nouveau pas dans l’ignominie : elle exploite de manière éhontée les pays économiquement fragilisés comme le Sénégal ou les nations politiquement déstabilisées comme les Iles Salomon pour y mener des opérations de capture géantes à bas prix.
Ce qui vient de se passer aux Iles Salomon est sans aucun équivalent connu : sous le regard bienveillant des autorités locales, des pêcheurs ont capturé près de 400 dauphins d’un seul coup avec la dernière violence.
Ce rapt géant a été conçu et mené à bien par une poignée de vétérans mexicains et américains endurcis, parmi lesquels, très certainement, le terrifiant Jay Sweeney, ceci au bénéfice d’entreprises commerciales bien connues sur la place et sans doute même cotées en bourse ou subventionnées par l’Europe.
Quelques dizaines de dauphins arrachés à leur famille sont d’ores et déjà sur la route de leurs futures prisons, tandis que les autres continuent à mourir sur place, aux Iles salomon.

Dauphins aux Iles Salomon tombés du camion
Plusieurs escales avaient été prévues pour l’avion gros porteur qui les emporte dans la nuit loin de chez eux, dont l’une au Brésil et l’autre à Cancun, Mexique.
Un immense camp de regroupement, façon « La Paz », y attend là-bas les survivants de ce voyage infernal.
Ils y sont encore maintenus ce soir, 26 juillet 2003, enfermés dans des boxes minuscules d’où ils crient si fort leur désespoir que leurs appels s’entendent jusqu’au rivage. Les premiers cadavres sont traînés sur la plage et l’on dit que les pertes ont été très sévères pendant le voyage même.
C’est d’ici, de Cancun, avec la bénédiction des autorités locales que nos malheureux dauphins vont être re-expédiés vers divers parcs marins, « petting pools », centres de delphinothérapie infantile et autres prisons aquatiques à l’usage des touristes d’Europe ou d’Asie. Ils ne tarderont pas à y mourir au terme de quelques très brèves années de souffrance, si du moins ils survivent à ce nouveau et terrifiant voyage.
Si la capture simultanée de toute une tribu de dauphins est en soi déjà choquante par les dégâts qu’elle suscite au niveau environnemental, il est plus scandaleux encore d’apprendre qu’à aucun niveau de pouvoir, ces captures n’ont pu être légalement arrêtées. Les journalistes qui ont tenté de couvrir l’événement aux Iles Salomon ont été interpellés par la police et des organisations comme le WWF et la plupart des autres instances internationales qui prétendent défendre la faune sauvage s’illustrent aujourd’hui par un silence tombal.
Pourtant, l’exemple des Iles Salomon est particulièrement terrifiant en ce qu’il ouvre une nouvelle époque pour les delphinariums : celle du «sans foi ni loi», celle du «tout est permis », celle de l’exploitation massive du «bois d’ébène à nageoires » jusqu’à épuisement des stocks vivants disponibles avec la complicité tacite de tous les gouvernements et de leurs organes de presse.
Il est à noter à cet égard que la France et la Belgique ont maintenu jusqu’ici un black-out total sur cette capture insensée au niveau de leur presse. Aucun journal francophone européen n’ a cru bon d’évoquer cette affaire qui discrédite l’image et donc les intérêts du lobby de la captivité, à l’exception notoire du quotidien belge « La Dernière Heure » de ce 1er août .
A Bruges comme à Antibes ou ailleurs dans le monde, les gestionnaires des camps de la mort pour cétacés ont en effet toujours affirmé, la bouche en cur, qu’ils ne détenaient quasiment plus que des dauphins nés captifs.
Les captures sauvages qui viennent d’avoir lieu prouvent au contraire à quel point l’Industrie de la Captivité a encore et toujours soif de nouvelles victimes, qu’elle arrache sans vergogne à l’océan et à leurs familles dans des conditions d’extrême violence.
Il faudra toujours se souvenir de ces images tragiques de dauphins entassés dans des boxes comme des poules de batterie à Cancun, la prochaine fois que nos journaux belges feront la publicité en faveur du Dolfinarium de Brugge désormais sous le contrôle direct de trafiquants espagnols directement liés aux tueurs mexicains.
Qu’on le sache une fois pour toutes : il n’y a pas de captivité propre.
Il n’y a pas de delphinariums honnêtes ou acceptables.
Il n’y a là qu’une Industrie de la Mort et de la Désespérance, une folie cupide, haineuse et criminelle qui dévaste les océans du monde en les privant à jamais de leurs joyaux
les plus précieux : les peuples cétacés.
Pour en savoir plus
Ambassade du Mexique en France
E-mail :
Ambassade du Mexique en Belgique
Avenue F. Roosevelt 92, 1140 Bruxelles
(02)629.07.77 Fax(02)646.87.68
Les sponsors officiels de cette opération criminelle aux Iles Salomon :
Pepsi, American Express,
Fuji film, Telemex,
Dos Equis beer

Esclave jusqu’à la mort
Australians for Animals
Earth Island Institute
Rituels funéraires chez Tursiops aduncus
Contact Information
Mexican Embassy in Canada
45 O’Connor, Suite 1500
Ottawa, Ontario K1P 1A4
Tel: (613) 233-8988
Fax: (613) 235-9123
Mexican Management Authority / Autoridad Administrativa / Organe de gestion
M.V.Z. Georgita J. Ruíz Michel Funge
Directora General de Vida Silvestre
Subsecretaría de Gestión para la Protección Ambiental
Secretaría de Medio Ambiente y Recursos Naturales (SEMARNAT)
Av. Revolución 1425 Nivel 1 Col.
Tlacopac
San Ángel Deleg. Álvaro Obregón
01040 MÉXICO, D.F.
Tel: +52 (55) 56 24 33 06/07/08/09
Fax: +52 (55) 56 24 36 42
Lic Victor Lichtinger Waisman
Secretary of Environment
SEMARNAT
Fax: 011 52 55 56 28 06 44
E-mail:
Alerte en HAITI !
Des dauphins sont capturés sauvagement
au large de l’ile en plein chaos

Dauphins captifs libérés en Haïti
Bien joué, Ric !
Victoire en Haïti !
Grâce aux nombreux courriers que les activistes du CFN ont massivement adressé aux autorités locales compétentes, mais surtout à la présence courageuse de Ric O’Barry dans ce pays en pleine crise et au soutien de One Voice, les six dauphins survivants ont pu être relâchés en mer.
Nos dauphins nagent désormais libres et heureux dans l’océan, auprès de leur famille et de leurs amis d’enfance….
Pour cette fois, ils ne seront donc pas transformés en clowns désespérés dans quelque obscur delphinarium des Caraïbes ou d’ailleurs…
Tous les détails sur le site du Ric O’barry Dolphin Project
Lettre aux autorités de Haïti
De: « Yvon Godefroid »
À:
Objet: Merci !
Date: samedi 5 juin 2004 09:56
A Monsieur Yves Andre Wainwright
Ministère de l’Environnement
181, Haut Turgeau
Port-au-Prince
Haïti
Fax: 509 245-7360
Monsieur le Ministre
Permettez-moi, au nom de tous les amis des dauphins francophones du monde, de vous féliciter avec chaleur pour l’acte admirable que vous venez de poser en écoutant les arguments de M.Ric O’Barry et en libérant les six dauphins survivants capturés le long de vos côtes par des trafiquants de l’Industrie de la Captivité.
Cette décision courageuse fera date dans la région des Caraïbes et prouvera qu’à l’encontre de certaines nations voisines et malgré les terribles difficultés climatiques et économiques qu’affronte votre pays, Haïti est un lieu où l’on respecte l’océan et les créatures qui le peuplent. Croyez-bien que nous ferons en sorte que les touristes du monde entier s’en souviennent longtemps encore !
Avec toute mon amitié et tous mes voeux de bonheur et de prospérité au sympathique Peuple Haïtien : MERCI !
Yvon Godefroid
Bruxelles Belgique
Comité pour une Belgique sans Delphinarium
Comitee for a Delphinarium Free Belgium
Captures en Haïti
Dernières nouvelles du 24 mai 2004
reçues de Hélène O’Barry
Le Ministre de l’Environnement a réservé bon accueil à Ric O’Barry, qui a reçu la permission d’inspecter les dauphins.
Ceux-ci sont actuellement au nombre de six et semblent tous être des mâles. Ils ont été capturés avec l’autorisation du Ministre de l’Agriculture précédent, destitué avec Aristide.
Le permis a été accordé à une compagnie locale du nom d’Action Haïti, gérée par M.Jose Roy.
Cette société a été autorisée à capturer dix dauphins pour le seul usage local et dans un but d’éducation et de tourisme. Aucun transfert de dauphins hors de Haïti n’est en principe permis.
Action Haïti a ensuite commandité des spécialistes mexicains pour capturer et « entraîner » les dauphins.
(Il s’agit en fait de les « briser », comme des chevaux rétifs).
Selon le dernier témoignage de Ric O’Barry, les six dauphins sont blessés pour la plupart et flottent dans des sortes de cageots exposés au soleil, sans fond suffisant pour qu’ils puissent descendre s’y rafraîchir.
La toute récente tempête a du changer un peu les choses mais nous n’avons encore aucune nouvelle depuis lors.
M. Roy prétend que huit dauphins seulement ont été capturés et que deux sont morts. Il confirme que c’est bien une compagnie espagnole qui finance toute l’opération, menée sur le terrain par ses agents mexicains.
S’agit-il de « Inversiones espagnols Arrecife », un groupe qui détient le Parc Manati et dont le président est José Miguel Moreno Nigorra ? Ou bien d’une autre compagnie espagnole? Les recherches continuent…
Il semblerait en tous cas que les autorités actuelles ne soient pas aussi positives à l’égard de ces captures que le régime précédent. Ric O’Barry négocie dur la libération des dauphins.
21 mai 2004
Alors que l’industrie du dauphin captif ne s’est jamais mieux portée, surtout dans les Caraïbes, et qu’elle réalise des bénéfices faramineux, on comprend que les appétits s’aiguisent et que toutes les occasions sont bonnes pour se procurer du dauphin à bas prix. Dans les années 60, le Tursiops fraîchement capturé ne valait que 300 dollars. Aujourd’hui, son prix sur le marché a grimpé à près de 100.000 dollars US !
Plusieurs Tursiops (8, 10 ? ) destinés aux innombrables delphinariums des Caraïbes, viennent donc d’être capturés durant les trois derniers mois le long des côtes de Haïti, dans les îles des Arcadins, non loin de Port-au-Prince. Tout laisse croire que d’autres le seront encore.
On sait que la région de Port au Prince est aujourd’hui encore livrée au chaos économique et social le plus complet, malgré le départ d’Aristide et de ses « chimères ».
Une fois de plus, l’Industrie mondiale de la captivité a saisi l’occasion d’y dépêcher ses fidèles trafiquants mexicains, afin de dépeupler les eaux nationales de l’Ile de Haïti sans craindre aucune sanction pénale ni condamnation environnementale quelconque.
Cette opération est calquée sur celle menée antérieurement aux Iles Salomon , au Sénégal ou en Guinée Bissau, tous pays gravement déstabilisés au niveau politique.
Aujourd’hui les dauphins capturés sont détenus « pour dressage » dans des conditions atroces : la peau brûlée par le soleil et déchirée par les cordages des filets, ils flottent, immobiles, entassés dans l’eau sale de minuscules enclos de moins de 5 mètres carré et profonds d’un peu plus d’un mètre. Des tortues de mer se débattent avec eux.
Deux de ces dauphins seraient déjà morts à l’arrivée.
Selon Ric O’Barry qui se trouve sur place, non sans risques pour sa sécurité, la situation est vraiment explosive et les trafiquants mexicains très agressifs et même dangereux. Prendre une photo peut vous coûter la vie.
Néanmoins même dans ces circonstances, il semblerait qu’il existe un gouvernement sur l’île et qu’il puisse être interpellé…
Merci dès lors d’écrire à :
Monsieur Yves Andre Wainwright
Ministère de l’Environnement
181, Haut Turgeau
Port-au-Prince
Haïti
Téléphone: (509) 245-7572/(509)245-9309
Fax: 509 245-7360
Email:
Merci aussi de vous rappeler que tous les delphinariums du monde sont « in fine » complices de tels agissements, en ce compris celui de Bruges. S’il n’y avait pas de tels spectacles, il n’y aurait pas de tels massacres…
Autres adresses où envoyer vos félicitations :
Ambassade de Haïti
http://www.haiti.org/
Télévision nationale de Haïti
http://www.tnhaiti.org/
tnh@tnhaiti.org