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Taiji, le Grand Marché aux Dauphins Esclaves !

Photo Dolphin Project

Taiji, le Grand Marché aux Dauphins Esclaves !

Japan Dolphins Day 2018

A Taiji, le Grand Marché aux Dauphins Esclaves va rouvrir ses portes dès le 1er septembre.
Déjà , les delphinariums du monde entier dressent leur liste de commandes et envoient leurs experts choisir les plus belles pièces dans une baie encore rougie du sang  des dauphins jugées inutiles.
Car la boucherie annuelle à Taiji n’est en rien une « chasse traditionnelle controversée » comme se plaisent à ânonner les médias.
Elle n’est qu’un prétexte, un rideau de fumée, un paravent sanglant destiné à cacher la seule et unique raison de ces abattages annuels :
l’argent du Grand Marché aux Dauphins Esclaves !

Le grand massacre annuel

Lors de la saison de chasse 2017-2018, un total de 928 petits cétacés ont été rabattus dans la baie de Taiji au Japon.
Les victimes capturées, vendues ou mises à mort, comprenaient cette année de grands dauphins du Pacifique, des dauphins d’Electre, des dauphins de Risso, des globicéphales à nageoires courtes et des dauphins à flancs blancs du Pacifique.
Sur ce total, 610 ont été tués à l’aide d’une tige métallique enfoncée derrière l’évent5 se sont noyés dans les filets durant la capture, 107 ont été tirés hors de l’eau et réduits en esclavage, tandis que 206 cétacés étaient relâchés après le massacre, ou plutôt repoussés en mer.

Car ils ne veulent pas s’en aller, ceux qu’on relâche. Ils attendent leurs parents, déjà partis à la boucherie.
Pour la plupart, ce sont des juvéniles et même des enfants non sevrés, trop petits pour être exploitables et dont la mortalité après la remise à l’eau n’est jamais prise en compte dans les chiffres officiels. On retrouve pourtant ces petits orphelins quelques jours plus tard, pourrissant sur les galets d’une plage.

Un jeune dauphin de Risso est mort après avoir erré des heures dans l’eau sanglante à chercher sa maman

Le Grand Marché aux Dauphins Esclaves

Si la mise à mort des dauphins dans la baie est particulièrement brutale et barbare, il n’en demeure pas moins que ceux qui meurent sur place ont de la chance.
Car ceux qui reste en vie, ceux qu’on épargne, les 107 dauphins esclaves de l’an dernier et tous ceux des saisons antérieures, vont désormais subir une mort autrement plus longue, plus cruelle et plus raffinée que la seule élimination physique.
Ce sera pour eux une plongée hallucinante dans un monde qui leur est totalement étranger, aussi bizarre pour eux que pourrait l’être une autre planète.

 

Là où était la mer, il y a des filets, des murs, des vitres, des limites.
Là où il y avait des amis, des parents, il n’y a plus que des prisonniers devenus à moitié fous, qui se bousculent et se bagarrent dans ce trou d’eau minuscule.
Peu à peu, leur santé, leur esprit, se dégrade sous le poids du désespoir et de la peur, de confinement et la promiscuité, de la faim et du Valium qu’on leur injecte. Les coups, les cris, les ordres, la musique, le bruit des pompes filtrantes leur vrillent la tête jour après jour, mais c’est surtout la mémoire qui les fait souffrir, ces images atroces qui tournent en boucle, pleines de sang et de fureur…

Ces dauphins là ont tout perdu : l’océan sans limite, leur famille, leurs amis et leur liberté.
On les voit débarqués par centaines, désormais, livrés comme des colis postaux sur le tarmac des aéroports russes ou chinois puis transportés de longues heures en camion pour rejoindre leur nouveau camp de travail forcé.

La Chine est le principal commanditaire de Taiji, car elle ne cesse de construire de nouveaux aquariums géants partout dans le pays.

Quand on suit le parcours de  ces esclaves depuis Taiji jusqu’à leur « nouvelle maison », il apparaît que peu d’entre eux survivent  plus de quelques années.
Les delphinariums où ils échouent sont pour la plupart situés hors d’Europe – mais pas tous – dans des pays où les mensonges sur la conservation, la recherche ou la pédagogie ne sont pas nécessaires pour vendre le produit.
Dans les geôles où on les envoie, leur seule mission est d’amuser. C’est un boulot à plein temps, sans pause, jusqu’à ce qu’ils crèvent d’épuisement et qu’on les remplace par d’autres, tout aussi bon marché.
C’est ainsi que les delphinariums fonctionnent au Japon, en Chine, en Corée, en Russie, ou plus près de nous, en Egypte, en Turquie, c’est à dire à peu près partout dans le monde sauf au Parc Astérix ou au Boudewijn Seapark, bien sûr, puisque chez nous, on qualifie désormais ces cirques « d’institutions scientifiques ».
Sans rire.

La boucherie annuelle à Taiji n’est donc en rien une « chasse traditionnelle controversée » comme aiment à dire les médias. Elle n’est qu’un prétexte, un rideau de fumée, un paravent qui cache la VRAIE raison de ces rabattages annuels : les captures pour le grand marché aux dauphins esclaves annuel !

Sakae Hemmi explique sur le site de l’association japonaise Elsa Nature Conservancy of Japan que :
« La première chasse au dauphin à Taiji est enregistré en 1933, suivie par des rabattages ultérieurs en 1936 et 1944.
Il a fallu attendre 1969 pour que le massacre soit mené sur une grande échelle, assorti de captures pour les delphinariums. La chasse aux dauphins à Taiji ne remonte donc pas à 400 ans mais bien à 45 ans.
En outre, l’objectif principal de la chasse au rabattage de 1969 était de capturer des globicéphales comme attractions nouvelles au Taiji Whale Museum à Taiji. Ces chasses n’ont pour fondement que la recherche de profit et n’ont rien à voir avec notre histoire culturelle ».

Les delphinariums du monde entier y envoient chaque année leurs experts choisir les plus belles pièces.
Mais il faut d’abord s’inscrire sur le carnet de commandes en précisant à l’avance quel genre d’esclave on veut acheter.
Un dauphin de Risso rigolo, avec sa tête en boule ?  Un dauphin à flancs blancs du Pacifique, dont le corps fuselé file si joliment dans le bassin ? Un énorme globicéphale tout noir qui éclabousse les enfants ?
Ou une jeune femelle Tursiops aduncus, plus chère mais plus docile et plus résistante à la vie captive ?

Les cétacés esclaves sont montrés aux acheteurs, qui font leur choix et prennent les plus vigoureux

Un dauphin vivant pré-dressé rapporte nettement plus que les monceaux de viande noire trop grasse des cétacés morts dont plus personne ne veut, même au Japon.
Le marché aux esclaves de  Taiji enrichit chaque année le Musée de la Baleine locale, les Pêcheries de Taiji et la mafia qui le protège. Elles sont aussi un magistral doigt d’honneur adressé à l’Occident par le Japon, dans le droit fil de la politique baleinière nationaliste insensée que mène Shinzo Abe et la mafia qui l’arrose.

Manifestation à Bruxelles devant l’Ambassade du Japon

Le vendredi 31 août de 11 à 15 h, la veille du grand massacre, nous irons protester devant l’ambassade du Japon à Bruxelles. Une page Evénement a été créée sur la page Facebook de l’association Dauphins Libres pour coordonner nos actions et faire de cette manifestation un écrasant succès !

 

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